Les Dominicains

 

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Chronologie

  • 1215 : en pays albigeois, Dominique de Guzman (1165-1221) fonde l’ordre des Dominicains pour contrer le succès de l’hérésie cathare.
  • 1216 : à Rome, le pape Honorius III confirme « l’ordre des prêcheurs ».
  • 1245 : à Colmar, les moniales d’Unterlinden demandent leur intégration à l’ordre des Dominicains.
  • 1260 : à Colmar, une première communauté de frères Dominicains s’installe, en provenance de Strasbourg, Fribourg-en-Brisgau et Bâle.
  • 1283 : la première pierre de l’église des frères Dominicains de Colmar est posée par Rodolphe de Habsbourg, roi des Romains
  • c. 1300 : construction des bâtiments conventuels.
  • 1330 : les frères Dominicains sont expulsés de Colmar par Louis IV de Bavière.
  • c. 1346 : suite au retour des frères Dominicains, la nef de l’église est achevée.
  • 1458 : un incendie détruit le cloître qui est aussitôt reconstruit dans son style d’origine par le frère Rodolphe Fuchs (mort en 1472).
  • c. 1475 : Martin Schongauer réalise le Retable des Dominicains, aujourd’hui exposé au musée Unterlinden.
  • 1648 – 1697 : l’Alsace est peu à peu rattachée au Royaume de France.
  • 1720 : installation d’un décor baroque à l’intérieur de l’église des Dominicains.
  • 1789 – 1795 : Révolution française. Les biens du clergé sont mis à la disposition de la Nation. Les communautés religieuses sont dispersées, et leurs collections de livres entreposées dans des « dépôts littéraires » dans les chefs-lieux des nouveaux départements. L’église des Dominicains est convertie en magasin d’artillerie.
  • 1795 : Les livres confisqués au clergé forment le fonds de la bibliothèque de l’Ecole centrale de Colmar, installée dans l’ancien collège royal, futur Lycée Bartholdi. Le cloître et le couvent des Dominicains servent au XIXe siècle de caserne de gendarmerie, puis s’y installe l’école supérieure de formation des instituteurs.
  • 1803 : Organisation des bibliothèques municipales suite aux confiscations révolutionnaires. La bibliothèque de l’Ecole centrale devient la Bibliothèque municipale de Colmar, toujours dans les locaux de l’actuel lycée Bartholdi.
  • 1807 : la Ville de Colmar acquiert l’église des Dominicains pour en faire une halle aux blés.
  • 1855 : La bibliothèque s’installe dans l’enceinte du Musée Unterlinden.
  • 1870 : au cours de la guerre franco-prussienne, Strasbourg est assiégée et bombardée. La nuit du 24 août, le Temple-Neuf, qui abritait la totalité des collections strasbourgeoises, est incendié et détruit. Les pertes sont irréparables et de nombreux documents uniques disparaissent à jamais.
  • 1871 : Cession de l’Alsace par la France au IIe Reich suite au traité de Francfort.
  • 1898 : l’église des Dominicains, restaurée, est rendue au culte.
  • 1900 : mise à jour des peintures murales du cloître, datant de la fin du XVème siècle, dues à Urbain Hutter.
  • 1916 : La bibliothèque déménage dans l’école du Musée Unterlinden.
  • 1918 : l’Alsace redevient française.
  • 1939 : Deuxième Guerre Mondiale, les documents précieux de la bibliothèque sont évacués vers le château de Hautefort en Dordogne ainsi qu’à Colmar aux Archives municipales et dans les caves de la Caisse d’Epargne et de la Banque de France.
  • 1940 : le IIIème Reich annexe de fait l’Alsace. Les nouvelles autorités exigent que les fonds partis à Hautefort reviennent à Colmar. Et dès juin 1940, elles installent pour la première fois une bibliothèque dans le couvent et le cloître des Dominicains. Cette Volksbücherei, calquée sur le modèle des bibliothèques mises en place après 1933 en Allemagne par le régime nazi, doit fonctionner comme un outil d’endoctrinement et de germanisation de la population colmarienne.
  • 1945 : les collections de la Volksbücherei sont détruites ou désaffectées.
  • 1948 : l’église, le cloître et le couvent des Dominicains sont classés à l’inventaire des Monuments Historiques.
  • 1951 : Après de lourds travaux de transformation et de restauration, le cloître et le couvent des Dominicains deviennent le siège de la Bibliothèque de la Ville de Colmar.
  • 1973 : le chef d’œuvre de Martin Schongauer, la Vierge au Buisson de Roses, jusqu’alors exposé à la Collégiale Saint-Martin, est transféré à l’église des Dominicains.
  • 1980 – 1990 : une campagne de restauration est entreprise qui permet notamment de sauver quelques fragments des fresques d’Urban Hutter (fin du XVème siècle).
  • 2012 : les collections de lecture publique sont transférées vers le tout nouveau Pôle Média-Culturel Edmond Gerrer. Au sein du réseau des bibliothèques colmariennes, la vocation patrimoniale du site historique, désormais dénommé « Bibliothèque des Dominicains », passe au premier plan.
  • 2015 : suite à une étude de faisabilité menée en 2012, la Ville de Colmar lance un grand projet de rénovation, restructuration et restauration des locaux. Un des axes majeurs est d’y installer une galerie muséographique mettant en valeur les collections.
  • 2016 : après concours la maîtrise d’œuvre est attribuée au Bureau Stefan Manciulescu, Architecte en chef des Monuments historiques, et associés. Les études architecturales et opérations préalables au déménagement des collections (élimination de documents obsolètes, dépoussiérage, conditionnements …) peuvent commencer. La bibliothèque est fermée au public durant la durée des travaux.
  • 2018 : Début du chantier après déménagement des collections.
  • 2019 – 2022 : Poursuite des travaux puis réinstallation des collections.
  • 2022 : Inauguration du nouveau bâtiment le 25 juin et réouverture au public le 27 juin.

 

 

Lieux

Le couvent

L’héritage des frères Dominicains

Comme tout l’espace germanique, Colmar a été profondément marquée par la présence dominicaine. Dominant la ville de sa haute et austère silhouette, l’église du couvent des Dominicains constitue ainsi une œuvre majeure de l’architecture gothique.

A quelques centaines de mètres du couvent d’Unterlinden, la première pierre du chœur de l’église des frères Dominicains est posée en 1283 par Rodolphe de Habsbourg, roi des Romains, en personne. L’église est achevée durant les décennies suivantes. Les bâtiments conventuels situés au nord de l’église sont construits vers 1300.

A côté des espaces destinés à la vie de la communauté (réfectoire, dortoir, etc.), le couvent abrite aussi un scriptorium, où l’on copie et décore les livres manuscrits dont les frères prêcheurs ont besoin pour le culte et l’étude. Car le couvent est un centre d’enseignement et un foyer intellectuel. Un frère Johann, resté autrement anonyme, y rédige une série de chroniques qui sont une source majeure pour l’histoire de l’Alsace du XIIIe siècle. Le couvent accueille dans les années 1320 le grand théologien Meister Eckhart (v. 1260-1328) lors de ses séjours à Colmar pour prêcher aux moniales d’Unterlinden.

Obéissant à l’esprit de de leur fondateur et à la vocation de l’ordre, les Dominicains développent une intense activité de prédication et de direction spirituelle, qui leur vaut l’attachement de la population urbaine. Ils créent ainsi en 1484 une confrérie du Rosaire qui réunira plusieurs milliers de membres.

La Révolution française marque la fin du rayonnement de l’Ordre de Saint Dominique avec la fermeture des couvents de la ville et la dispersion des religieux.

Les bâtiments connaîtront ensuite des affectations diverses. Convertie en magasin d’artillerie à la Révolution, l’église a été acquise en 1807 par la Ville qui en a fait une halle aux blés. Restaurée à la fin du XIXème siècle, elle a été rendue au culte en 1898.

Le couvent, lui, est transformé vers 1830 en caserne de gendarmerie jusqu’en 1871, date à laquelle les Allemands le reconvertissent brièvement en hôtel des postes. En 1873, il héberge une école préparatoire d’instituteurs qui poursuivra son activité jusqu’en 1940. L’occupant allemand investit alors le site pour y établir une Volksbücherei ou bibliothèque populaire. L’objectif pour eux est de disposer d’un outil d’endoctrinement visant la germanisation de la population. Les collections, conformes à l’idéologie nazie, sont désaffectées et en partie détruites à la Libération.

Devenu propriété de la Ville de Colmar à la Libération, mais en piètre état, le site classé partiellement « monument historique » en 1948 fait l’objet d’une importante campagne de restructuration et de rénovation jusqu’en 1951 afin de permettre l’installation de la bibliothèque de la ville. Les travaux modifient considérablement les structures intérieures du bâtiment, ce qu’accentueront encore les aménagements ultérieurs.

En 2012, le départ des collections de lecture publique vers le Pôle Média-Culture Edmond Gerrer permet à la Bibliothèque des Dominicains de s’attacher dorénavant à ses fonctions de conservation et de valorisation des très riches collections colmariennes et lui donne vocation à devenir une bibliothèque patrimoniale de premier rang.

La salle de la Bibliothèque

La salle de lecture © Patrick Bogner - Ville de ColmarLa salle de travail est un « geste architectural » fort du projet, une de ses réalisations emblématiques. La suppression du plancher des combles a permis la mise en valeur des poutres apparentes de la charpente ancienne (XVe et XVIe siècles). Elle offre ainsi une illustration spectaculaire du parti architectural d’ensemble : restituer et mettre en valeur les volumes originels de l’ancien couvent et leurs qualités spatiales et visuelles.

Tapissant toute la longueur du mur intérieur, une ample étagère propose une abondante documentation de référence (dictionnaires, encyclopédies et usuels), les dernières acquisitions des collections d’étude et alsatique, ainsi qu’une offre de presse régionale et nationale. Un poste public permet la consultation du catalogue informatisé.

En harmonie avec cet environnement, majestueux sans être intimidant, l’ameublement réemploie les tables de l’ancienne salle de lecture, témoins de l’histoire longue du lieu : depuis 1951, des générations de Colmariens s’y sont installés pour d’innombrables moments de loisir … ou d’étude ! Les menuisiers des ateliers municipaux les ont restaurées et dotées d’un design rajeuni, équipées d’un éclairage et de prises électriques. Elles contribuent à faire de cette salle un espace de lecture et d’études remarquable.

Accessible par un escalier droit depuis le hall et par un ascenseur situé à l‘extrémité de l’aile Nord, La salle de lecture offre un cadre propice aux lectures de tout type qui y sont proposées (ouvrages de référence, parutions récentes, presse), à l’écart des flux internes, pour un service visant à satisfaire des publics variés.

L’atelier de reliure

En 1941, la bibliothèque est dotée d’un atelier de reliure : un service peu fréquent dans les bibliothèques mais extrêmement précieux !

Deux relieures-restauratrices officient dans l’atelier et réalisent un important travail de proximité sur les collections. En entretenant et en intervenant sur les documents au quotidien, elles contribuent à leur longévité.

Des pages au livre, en passant par la reliure 

La reliure nait, se développe et évolue avec le livre. Par définition, le relieur est celui qui protège le livre, le présente et l’honore. Il va relier le livre qui ne l’a jamais été, ou restaurer la reliure d’origine.  

Plus généralement, les relieures, spécialistes du papier, des cartons, des cuirs …,  procèdent à une foule de menus travaux pour permettre une meilleure conservation des livres et de l’ensemble des documents : sur la reliure, dans les pages intérieures ou sur des documents « volants » par exemple le fonds graphique du cabinet d’estampes. 

En somme, la reliure est un métier souvent méconnu, un peu mystérieux, mais tout à fait passionnant !  

Des pratiques professionnelles encadrées

Les interventions se conforment aux recommandations de la Charte de conservation dans les bibliothèques, rédigée par le ministère de la Culture.

Des relieures tout-terrain !

En plus de veiller à la préservation du fonds patrimonial de la bibliothèque, l’équipe de l’atelier de reliure :

  • Entretient et répare les livres modernes des bibliothèques municipales (+ lien vers le réseau) en fonction de leur fabrication originelle : brochés, dos carrés-collés, couvertures cartonnées, cousues main, agrafes…
  • travaille à la mise en valeur des documents pour les expositions et dans le cadre de prêts à d’autres institutions culturelles : montage, encadrement…
  • ouvre régulièrement ses portes et tient des ateliers pour faire découvrir ses techniques et savoir-faire au plus grand nombre, notamment dans le cadre du Festival du livre de Colmar
  • et participe pleinement à toutes les activités de la bibliothèque, y compris l’accueil du public !
    Dans le cadre plus particulier du déménagement des collections avant travaux, l’atelier de reliure a réalisé un grand nombre de conditionnements sur-mesure pour la manipulation des livres précieux, chaque ouvrage nécessitant une protection individuelle.

Pour les interventions les plus délicates

Certaines interventions sur les ouvrages les plus anciens ou les plus précieux, délicates et coûteuses, nécessitent cependant un diagnostic approfondi, une analyse pointue et des compétences très spécifiques : pour respecter toutes ses caractéristiques historiques, c’est une véritable « archéologie du livre » qui est mise ici en œuvre! Les propositions de restauration qui en découlent sont soumises à l’avis d’un comité de spécialistes rattaché au Ministère de la Culture. Elles sont alors confiées à un atelier de restauration agréé au niveau national.

Tous les ans, la Bibliothèque des Dominicains consacre environ 10 000 euros à la restauration de livres provenant de ses fonds anciens. Cette somme importante témoigne du soin que Colmar apporte à ses collections patrimoniales puisqu’elle permet de restaurer dans les règles de l’art une demi-douzaine d’ouvrages que le temps a particulièrement éprouvés.

Le cloître

Le cloître, un lieu propice à la contemplation et l’étude

Le cloîtreLa clôture et sa traduction architecturale, le cloître (les deux mots ont la même étymologie), auraient dû logiquement rester éloignées de l’esprit des fondateurs de l’ordre des Dominicains, à vocation apostolique et tourné vers le monde laïc. Il en est pourtant fait mention dès les premiers statuts : il sera un lieu de refuge pour la contemplation et l’étude après les fatigues de la prédication. A ce besoin s’ajoute une forte tradition symbolique, qui voit dans le cloître et son jardin « une image du jardin de l’âme et du jardin d’Eden, un espace intermédiaire entre terre et ciel, profane et sacré » – (Guy Bédouelle, théologien dominicain, 1940 – 2012).

Construit vers 1300, le cloître fut dévasté par un incendie en 1458, puis reconstruit dans son style d’origine par le frère Rodolphe Fuchs (mort en 1472). Les arcades sans réseau donnent à l’ensemble une certaine austérité, tempérée toutefois par l’abondante vigne vierge qui tapisse les murs.

Dans l’angle sud-ouest, un superbe escalier à vis de style Renaissance côtoie une fresque de la fin du XVème siècle, attribuée à Urbain Huter. Elle illustre le cycle de la Passion. Des restaurations menées dans les années 1980 ont permis de sauver quelques fragments de ces peintures remises à jour en 1900 après avoir beaucoup souffert des différents usages des lieux. Le projet de restructuration du couvent et du cloître des Dominicains a été l’occasion de mener à bien un traitement complet de stabilisation des fresques.

Les jardins

Le projet architectural a inclus un traitement paysager portant sur plusieurs espaces. Les séquences paysagères proposées correspondent au parcours de découverte du site du couvent des Dominicains depuis la rue, reprenant les espaces traditionnels qui structurent un tel bâtiment historique : les cours (cour d’entrée, cour d’intendance – cette dernière étant réservée au personnel) et les jardins (cloître et jardin des simples). Cet aménagement répond au projet d’offrir des espaces variés, permettant de traverser différents jardins au rythme de la visite.

Le parvis

Le parvis © Patrick Bogner - Ville de ColmarA la limite nord du parvis pavé, une zone végétalisée souligne « l’accroche » de la Bibliothèque des Dominicains au domaine public et contribue à l’insérer à l’espace urbain. Plantée d’espèces souples (graminées), elle rappelle la proximité de la Lauch (aujourd’hui canalisée). Des plantes de strate moyenne (arbustes et cépées) habillent la façade, des assises invitent au repos et à la détente.

Le jardin du cloître

Le jardin du cloître © Patrick Bogner - Ville de ColmarAu cœur du site, ce jardin symbolique de forme régulière est visible depuis l’entrée et à différents niveaux du bâtiment. C’est un espace de contemplation qui met en scène quatre parterres de prairie fleurie délimités par un cordon de massifs arbustifs odorants.

Les arcades du cloître sont soulignées par la vigne vierge qui prête un charme supplémentaire au décor.

Le verger et le jardin des simples

Le jardin des simples © Patrick Bogner - Ville de ColmarCe jardin des sens, qui clôt le parcours, offre aux visiteurs un espace rythmé de découvertes sensorielles qui mettent en valeur des plantes médicinales et condimentaires, dans l’esprit d’un jardin médiéval.

Les « simples » sont étiquetés et présentés dans des parterres de terre surélevés et séparés par des gaulettes de châtaigniers. Des arbres fruitiers, palissés le long des murs, accompagnent cette découverte.

L’annexe

L'annexe © Patrick Bogner - Ville de ColmarLe site de la Bibliothèque des Dominicains est constitué de deux composantes : le bâtiment historique du couvent et, à proximité, un bâtiment annexe accessible par la place des Martyrs de la Résistance ou la rue des Têtes. Construit au XIXe siècle, largement remanié dans les années 1950, l’édifice initial a reçu plusieurs fonctions au fil du temps : écurie de la caserne de gendarmerie, cinéma scolaire et ciné-club, bibliothèque jeunesse enfin jusqu’en 2012. De faible intérêt patrimonial et architectural, son emplacement offrait cependant l’opportunité de disposer d’une surface importante pour abriter des fonctions d’accompagnement ou de réserves, et de libérer les espaces historiques du couvent pour l’accueil des publics, la valorisation et les fonctions de lecture et étude.

Reconstruit entièrement dans un gabarit proche de l’édifice ancien, le bâtiment annexe représente un geste architectural propre à l’échelle du site global. Il apporte en effet au site patrimonial une touche contemporaine et chaleureuse grâce à son revêtement constitué d’un bardage en bois brûlé. Il abrite sur deux niveaux de sous‐sol et trois aériens l’essentiel des collections dans des magasins qui comptent 9 kilomètres linéaires. Ces locaux de conservation bénéficient d’un système de régulation thermique et hygrométrique performant. Une passerelle aérienne relie le premier étage au couvent, permettant la liaison des deux parties du site et conférant à celui-ci une identité visuelle remarquable. La livraison aux lecteurs des documents se fait ainsi par un parcours exclusivement réservé au personnel habilité. Un rez‐de‐chaussée dédié à la logistique complète l’ensemble.

Cette annexe offre ainsi un outil de conservation des fonds à la fois cohérent, hiérarchisé, sécurisé et performant.

Les différents espaces de la bibliothèque

  • La salle du scriptorium
  • La salle du chapitre
  • La réserve visible
  • Les magasins (Estampes, combles)

 

Projet

La bibliothèque des Dominicains de ColmarLe projet de restructuration des Dominicains a été piloté pour la maitrise d’œuvre (MOE) par une équipe polyvalente, dirigée par un architecte en chef des Monuments Historiques, M. Stefan Manciulescu :

Lauréat du concours d’architecture de 2016 - Groupement de MOE

  • Partie Monument Historique : Bureau MANCIULESCU et Associés
  • Partie contemporaine : AMELLER et DUBOIS
  • Bureau d’Etudes : SERUE INGENIERIE
  • Muséographie : PRESENCE
  • Paysagiste : ENDROIT VERT
  • Scénographe : CHANGEMENT A VUE

Le budget global du projet s’élève à 19 150 000 € TTC

Les travaux entrepris en 2018 ont suivi plusieurs objectifs : restaurer et restructurer l’ancien couvent des Dominicains et son cloître datant du XIVe siècle, classé aux Monuments historiques, mais aussi préserver les exceptionnelles collections anciennes de la Bibliothèque municipale de Colmar. Le but était d’adapter au mieux les locaux à leur rôle traditionnel de bibliothèque (accueil du public et conservation), tout en y intégrant un espace d’exposition permanente, et d’assurer aussi aux visiteurs, aux lecteurs et aux chercheurs des conditions d’usage optimales.

Pour prendre en charge les fonctions de conservation, un bâtiment réservé aux magasins a été créé (« silo à livres »), en lieu et place de l’ancien bâtiment annexe (voir la page « Annexe »).

Restaurés, les espaces de l’ancien couvent des Dominicains ont ainsi été libérés pour s’offrir à différents parcours de visite, tels que le cloître et les jardins ou le parcours muséal. D’autres espaces sont davantage voués au travail et à l’accueil de groupes, comme la salle de la Bibliothèque ou la salle du scriptorium (voir les pages dédiées).

Le parti de restauration a visé à retrouver l’intégrité des volumes et dispositions anciennes, dans un contexte paysager assurant la cohérence des lieux. Les ouvrages, matériaux et finitions mis en œuvre pour la restauration du bâti ancien, comme les charpentes apparentes, les tuiles et lucarnes rampantes, les sols et grès rose, les doubles fenêtres en bois, les volets intérieurs, évoquent toute la richesse historique de l’ancien couvent.

A l’issue de cette campagne de travaux, la Bibliothèque des Dominicains de Colmar révèle sa richesse extraordinaire. Elle trouve sa pleine vocation de lieu patrimonial, de conservation et de présentation d’une collection de livres anciens remarquables.

Ce lieu réhabilité s’adresse à un public diversifié :

  • Le grand public, intéressé par la visite gratuite du cloître et du musée, ou usager du service public de lecture
  • Les chercheurs intéressés par les exceptionnels fonds patrimoniaux
  • Les curieux, amateurs et connaisseurs de la culture locale, intéressés par le fonds alsatique

Un axe majeur de l’activité de la Bibliothèque porte sur l’accueil des visiteurs, mais aussi du public scolaire, tout comme sur l’organisation de conférences, présentations d’ouvrages, démonstrations de l’équipe des relieures autour des arts du papier. Le cloître et des jardins offriront un cadre d’exception aux spectacles (lectures, théâtre, concerts) comme aux projets permettant de relier patrimoine et création contemporaine.

Les bâtiments tout comme les collections qu’ils abritent ont vocation à devenir le lieu et l’outil de multiples manifestations et animations culturelles ouvertes au plus large public.

Rien